Le Parc national de forêts (le plus récent des 11 parcs nationaux français) a été créé par le décret 2019-1132 du 06 novembre 2019. Situé à la fois en Haute-Marne (région Grand-Est) et en Côte-d’Or (région Bourgogne Franche-Comté), ce Parc national est dédié à la préservation de la forêt feuillue de plaine et à la valorisation des riches patrimoines naturels, culturels et paysagers d’un territoire rural. Le territoire du parc national s’étend sur 115 communes, dont 60 concernées par le cœur du parc et 110 ont adhéré à la charte.
L’établissement public du Parc national de forêts a un plafond d’emploi de 30 agents, fonctionnaires et contractuels auxquels s’ajoutent des apprentis, stagiaires, volontaires de service civique et agents mobilisés par mutualisation avec l’office national des forêts (ONF) et l’office français de la biodiversité (OFB), pour contribuer à certaines missions de l’établissement public.
L’établissement public compte 1 secrétariat général et 4 pôles techniques :
– Communication et pédagogie
– Connaissance et patrimoines
– Gestion et protection
– Economie et transition écologique.
Le pôle Gestion et Protection du Parc national de forêts est essentiellement centré sur les activités se déroulant dans le cœur. Il compte 6 agents permanents : un chargé de mission forêt, une technicienne forêt-chasse, une assistante administrative, 3 gardes moniteurs. L’équipe est actuellement complétée par un apprenti et un volontaire du service civique.
Le Parc national de forêts a vocation à concilier le développement économique de son territoire avec la protection et la mise en valeur des patrimoines naturels, culturels et paysagers qui constituent son caractère. Il s’agit pour le pôle de s’assurer que les activités existantes en cœur ainsi que les travaux projetés le sont dans le respect de la réglementation spéciale édictée par le décret de création du Parc national de forêts. Il s’agit également de conduire l’évolution des pratiques des acteurs (forestiers, chasseurs notamment) vers des pratiques vertueuses sur le plan environnemental.
Le pôle a sous sa responsabilité la mise en œuvre des volets forêt et chasse de la charte tant pour le cœur que pour l’aire d’adhésion. Il assure la mise en œuvre du plan de gestion de la Réserve intégrale créée en décembre 2021.
Au sein de ce pôle, le ou la chargé(e) de mission forêt et changement climatique participe activement à la prise en compte des effets du changement climatique au sein de la partie côte d’orienne du territoire. Il ou elle permet ainsi au Parc national et à ses partenaires d’intégrer les effets du changement climatique dans la gestion du-dit territoire, et ainsi de s’engager dans une démarche de prise en compte et d’adaptation aux effets du changement climatique.
Pour ce faire, le premier objectif du chargé de mission sera d’élaborer et de rédiger un diagnostic de vulnérabilité du versant Bourguignon du Parc national face aux changements climatiques. La méthodologie employée sera la méthodologie issue du Life Artisan Natur’adapt, permettant de regrouper et de diffuser la connaissance, afin d’engager une dynamique locale sur ces enjeux en prenant en compte les spécificités du Parc national de forêts. Cette mission de 12 mois visera ainsi à associer largement les acteurs à l’élaboration de ce diagnostic de vulnérabilité.
A l’issue de cette mission, la rédaction d’un plan d’adaptation également issu de la méthodologie Natur’adapt sur une période de 6 mois permettra de définir clairement les actions qui pourront être entreprises dans le territoire face aux enjeux identifiés.
Ces deux documents permettront au Parc national d’intégrer de manière crédible les enjeux du changement climatique dans la gestion de ce territoire, tout en intégrant la spécificité de ce territoire placé sous statut de protection forte.
En parallèle de l’élaboration de ces documents, le ou la chargé(e) de mission assurera le lien entre l’observatoire des forêts du Parc national et l’étude des effets du changement climatique. Cela sera notamment réalisé en plaçant le territoire du Parc national comme un « master site » de l’observatoire des forêts sentinelles, en définissant les études à mener puis en versant les connaissances et les méthodologies acquises à ce dispositif. Les sites retenus pour accueillir ces dispositifs de suivis spécifiques seront placés en Côte d’Or. Une synergie sera à rechercher avec le laboratoire forestier du mont Beuvray mis en place à Bibracte, permettant ainsi de développer la connaissance et la communication sur les forêts de Bourgogne Franche Comté.
Les dépérissements observés ces dernières années sur les hêtraies illustre la rapidité avec laquelle des résultats tangibles pourront être obtenus.
La valorisation et la vulgarisation de ces actions permettra ainsi d’informer et de sensibiliser le grand public à cette problématique.
La mobilisation des bois en contexte de grave crise climatique sera également étudiée sous l’angle de la résilience de l’écosystème afin d’apporter des éléments d’aide à la décision au gestionnaire confronté à des dépérissements massifs.
Enfin, le ou la chargé(e) de mission travaillera en étroite collaboration avec les membres du centre d’étude et de ressources sur la biodiversité forestière pressenti comme la suite de la forêt irrégulière école sur les sujets de résilience de l’écosystème forestier. L’extension de ce dispositif sur la région Bourgogne-Franche-Comté sera l’une de ses priorités.
Pendant toute la durée de sa mission, le ou la chargé(e) de mission assurera le suivi technique et financier du projet, dans le cadre du financement FEDER « Biodiversité » du programme FEDER-FSE+ BFC. Il sera attendu la bonne gestion des actions et leurs suivis dans le respect des obligations de publicité et de communication attendues sur l’aide européenne au regard de l’échéancier, des engagements techniques et financiers. Des bilans techniques et financiers avec les justificatifs afférents seront à produire.